Changeons de regard
Nous portons tous des lunettes ! Vous n’êtes pas d’accord ? Normal, sans même nous en rendre compte, nous regardons les gens que nous côtoyons au travers de verres, plus ou moins épais, entachés ou rayés. Dans le langage courant, ces lunettes se nomment regard.
Celui que nous portons sur nos amis musulmans joue un rôle important quand nous partageons l’Évangile avec eux. Tout comme les lunettes, il peut être terni par des stéréotypes négatifs véhiculés notamment par notre culture d’origine, nos expériences ou les médias. Pour qu’il soit juste, il doit être imprégné du regard de Jésus, notre Seigneur, qui s’est toujours approché de ses contemporains de manière positive. Jésus a considéré à sa juste valeur la femme samaritaine ou encore Zachée, le collecteur d’impôts qui sont à ses yeux dignes, comme tant d’autres, de recevoir la Bonne Nouvelle. De même, il nous invite à changer notre regard et à adopter des lunettes qui nous permettent de voir en la personne de confession musulmane une âme à sauver. Rappelons-nous que nous étions, nous aussi, éloignés du Seigneur, mais qu’il nous a rapprochés de lui par la foi. Éph 2 : 13
Un regard positif va de pair avec un geste d’ouverture. Accueillir notre interlocuteur musulman avec considération, bienveillance et une hospitalité sans condition mais centrée sur l’amour de Dieu, n’est-ce pas joindre le geste au regard ? Souvenons-nous que le Seigneur nous a également reçus sans condition.
J’ai connu une femme musulmane devenue disciple de Jésus qui a décidé de continuer à porter le voile. Pour elle, ce bout d’étoffe était un signe d’appartenance à sa culture d’origine. Elle affirmait que la foi dans le sacrifice de Jésus l’avait sauvée et que c’était là l’essentiel. Cette démarche a été acceptée. Pourtant, il semblerait plus cohérent que d’anciens musulmans manifestent leur appartenance à Christ par le changement de tenue vestimentaire, de prénom ou encore de manière de vivre du jour au lendemain. Mais rappelons-nous que ce qui importe vraiment, c’est notre union avec Christ. C’est cela qui fait de nous une nouvelle création.
La majorité des personnes musulmanes viennent d’une culture riche en relations familiales et sociales. Une fois devenues chrétiennes, leurs attentes sur l’accueil et l’hospitalité restent toujours présentes. Notre changement d’attitude ne doit donc pas se limiter au temps du témoignage ; nous devons continuer à laisser Jésus transformer le regard que nous posons sur nos frères et sœurs d’origine musulmane. Très sensibles à l’interaction des relations fraternelles, ils nous rappellent que nous sommes appelés à vivre concrètement ce « les uns les autres » dont la Bible parle si souvent.
Ce regard positif nous incite à dialoguer avec la personne de confession musulmane dans une volonté d’écoute mutuelle et sincère, sans malentendus ni préjugés. Être constamment à la recherche d’un échange saint, d’un regard positif et d’une relation humaine privilégiée, c’est ce à quoi nous encourage l’apôtre Pierre : « Si l’on vous demande de justifier votre espérance, soyez toujours prêts à la défendre avec humilité et respect. » 1 Pierre 3 : 15
Lyes
Tout ça c’est bien beau, mais comment je fais pratiquement ?
Pour vous aider à commencer à changer de regard concrètement, MENA a élaboré un petit outil que nous vous laissons découvrir par ici.
Cette article fait partie d’une série, le suivant s’intitule : Le poids de l’amour